mercredi 9 septembre 2009

BAUCHAU Henry - A voix nue -France culture -septembre 2009

1.« Une enfance belge »
2.« Les guerres
3.« Les chemins de l’œuvre
sauvegarde sur "médiafire " des podcasts F.C. de ces 3 chapitres,
4.« Le peuple des mots »
5.« L’exigence d’écriture »
sauvegarde sur "médiafire " des podcasts F.C. de ces 2 chapitres,

Université catholique de Louvain : :fond Henri Bauchau

1 commentaire:

le minot a dit…

émission du lundi 31 août 2009
Henry Bauchau


Poète, dramaturge, romancier, psychanalyste, Henry Bauchau est né en 1913 à Malines, en Belgique. Il avait un an et demi lorsqu’en août 1914, les Allemands, face à la résistance du peuple belge, décident d’incendier Louvain où il se trouvait avec ses grands-parents qui fuient la ville en flammes. Son entrée sur la scène du XXe siècle fut donc marquée par l’Histoire. Henry Bauchau ne l’a ensuite plus jamais quittée. Le récit de cet épisode fondateur de 1914 apparaît à plusieurs reprises dans l’œuvre, notamment dans La déchirure, roman paru en 1966.
Henry Bauchau a donc vécu les deux guerres mondiales du XXe siècle.
L’écriture s’impose tardivement (il avait 45 ans lorsque parut, en 1958, son premier livre, Géologies, un recueil de poèmes) mais elle avait été préparée par de longs cheminements intérieurs, des explorations archéologiques intimes, dont la psychanalyse.
Henry Bauchau entreprend une analyse chez Blanche Reverchon-Jouve (qu’il appelle « La Sibylle »), la femme de Pierre-Jean Jouve, avant de devenir lui-même psychanalyste dans les années 1970. L’expérience de l’inconscient dans la cure analytique donne naissance à un écrivain. Outre les richesses de l’inconscient (les rêves sont chez lui un matériau d’écriture essentiel), il découvre celles du langage poétique qu’il n’abandonnera jamais. Venant d’une famille où on lui avait donné à entendre que la vie en prose était la vie réelle, il a dû faire un immense effort pour reconnaître l’existence d’une vie poétique.
C’est avec Œdipe sur la route en 1990 et le recours au mythe antique transposé à l’espace romanesque, que Bauchau accède à la reconnaissance en Belgique. Et c’est avec la publication d'un autre roman du cycle thébain, Antigone en 1997, qu’il s’impose en France. Autrement dit, c’est quand le roman ose réécrire le mythe, qu’arrivent reconnaissance et succès.
Henry Bauchau n'écrit que ce qui s’est d’abord intériorisé en lui. C’est le retentissement intérieur des événements qui forme la chambre d’écho de l’écriture. L’œuvre littéraire qu’il continue à bâtir aujourd’hui, à plus de 95 ans, est une œuvre qui lui est « dictée », dit-il. Cet ordre reçu le fait entrer dans ce qu’il appelle un « sillon d’œuvre ». De là naissent des textes où s’impose l’idée que, derrière l’enfance, il existe un passé plus lointain, presque imaginaire, qui nous rattache à des forces ancestrales. Son œuvre qui retrace les errements, les contradictions, les trébuchements d’un homme qui avance dans la vie et dans l’écriture, donne avec une rare beauté le sentiment du monde. Et si l’enfance a été perdue en partie, il en reste des « traces effilochées à tous les buissons, à toutes les ronces de la vie »
La Poésie complète d’Henry Bauchau vient d’être publiée chez Actes Sud, ainsi que le livret de l’opéra La lumière d’Antigone.


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